Femme, pose sur mon front tes mains balsamiques
tes mains plus douces que fourrure,
Là-haut les palmes balancées qui bruissent dans la haute brise nocture
A peine. pas meme la chanson de nourrice
Qu'il nous berce, le silence rythmé
Ecoutons son chant, écoutons battre notre sang sombre, écoutons
battre les pouls profond de l'Afrique dans la brume des villages perdus
Voici que décline la lune lasse vers son lit de mer étale
Voici que s'assoupissent les éclats de rire, que les conteurs eux-memes
Dodelinent de la tete comme l'enfant sur le dos de sa mère
Voici que les pieds des danseurs s'alourdissent,
Que s'alourdit la langue des choeurs alternés
C'est l'heure des étoiles et de la nuit qui songe
S'accoude à cette colline de nuages, drapés dans son long pagne de lait
Les toits des cases luisent tendrement. Que disent-ils, si confidentiels
aux étoiles
Dedans, le foyer s'éteint dans l'intimité d'odeurs acres et douces
Femme, allume la lampe au beurre clair, que causent autour des Ancetres
comme les parents, les enfants au lit
Ecoutons la voix des anciens d'Elissa,. Comme nous exilés
Ils n'ont pas vouilu mourir, que se perdit par les sables leur torrent séminal
Que j'écoute, dans la case enfumée que visite un reflet d'ames propices
Ma tete sur son sein chaud comme un dang au sortir du feu et fumant
Que je respire l'odeur de nos Morts, que je recueille et redise leur voix
vivante, que j'apprenne à
vivre avant de descendre, au delaà du plongeur, dans les hautes
prodondeurs du sommeil
Léopold Sedar Senghor, Chants d'ombre 1945
Commentaires
Je respire dans le silence de la nuit et j'expulse mon air dans le soupir de l'aube, les branches des arbres nus, se balancent comme dans une révérence paresseuse, saluant la naissance d'un nouveau jour.
Telles des sentinelles endormies, elles repoussent la chute des feuilles suicidaires, puis dans un dernier élan, les déposent délicatement sur le sol.
Les étoiles semblent liquide dans ce ciel indigo, tandis que le fluide de la lune, appelle en secret à rester endormi.
Maintenant un autre héraut s'annonce dans une nouvelle lumière, vive et chaude dans le bannissement total des ombres dans ardeur d'un baiser de feu. sa brillance embrase la promesse d'une journée estivale.
Bonjour princesse
encore une belle journée, mieux qu'au mois de juillet, il fait 27°, le ciel est au bleu et le soleil brille de son plus bel éclat, j'espère que toi aussi tu peux profiter de ce temps superbe !
Je te souhaite une belle journée
bisous