Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux moulins bati de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bati par mon aieul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes
Le ciel de mon enfance où volent les colombes,
Les larges tapis d'herbe où l'on m'a promené
Tout petit, la maison riante où je suis né
Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
Moulin de Crépy en Valois
A qui mes souvenirs les plus doux liés
Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
Sa source au flot si froid par la mousse embellie
Où je m'en allais boire avec ma sœur Zélie,
Je les revois; je vois les bons vignerons
Et les abeilles d'or qui volaient sur nos fronts,
Le verger pleins d'oiseaux, de chansons, de murmures,
Les pêchers de la vigne avec leurs peches mures,
Et j'entends près de nous monter sur le coteau
Les joyeux aboiements de mon chien Calisto
Théodore de Banville
Commentaires
Bonjour Princesse,
j'adore ce poème et j'aimerais trouvé un endroit aussi beau et calme comme il l'écrit.
J'espère que tu vas mieux rééducation sûrement !
Je te souhaite un agréable jeudi ensoleillé.
Gros bisous tendresse
Nanou
Bonjour alors tes vacances c'était bien? bisous